Directement dans le prolongement du corps ou mise à distance au bout d'une tige ou d'un fil, la marionnette ne s'anime que grâce au jeu de celui qui la manipule. En art-thérapie, elle peut être réalisée avec du tissu, de la feutrine, du bois, et d'autres matières. Elle s'adresse plus particulièrement aux enfants et aux adolescents, mais peut aussi être utilisée avec des adultes.
La marionnette, une fois construite est nommée et un rôle lui est attribué. Elle s'articule autour de la parole qui appuie la mise en acte d'une histoire naissant de la rencontre avec l'autre. En effet, dans son théâtre, elle est le lieu, où les angoisses et les conflits s'expriment dans un groupe et aussi pour un groupe. L'espace de jeu créé, permet d’extérioriser l’angoisse et peut-être de surmonter celle-ci. En effet, enfants et adolescents se servent de la marionnette pour se libérer de ce qui les submerge.
Le dispositif thérapeutique induit par la marionnette, soulève aussi entre autres, la question du masculin et du féminin, retrouvée dans les rites initiatiques d’antan, où les adolescents, pour être considérés par le groupe comme des adultes, devaient le prouver. Et, s’Il n’est pas facile peut-être encore plus aujourd’hui qu’hier de devenir un adulte, la marionnette peut matérialiser cette difficulté existentielle en mettant en jeu, l’animé et l'inanimé et permettre ainsi, de faire plus facilement le deuil de son enfance.